Lui-même est le feu, lui-même est le vent.
Si le Maître ici allume l’incendie,
Qui donc nous sauvera?
Le corps, d’accord, mais l’âme même brûle-t-elle aussi ?
Lui-même est le feu, lui-même est le vent.
Si le Maître ici allume l’incendie,
Qui donc nous sauvera?
Le corps, d’accord, mais l’âme même brûle-t-elle aussi ?
Sage, tu te transformes encore et toujours. Comment peux-tu rester, seul, dans cet amas de cellules, que tu appelles un corps?
Le feu s’est éteint.
Nulle fumée ne s’élève.
Il n’y a plus que de l’un.
Il n’y a plus de deux.
La lumière n’est qu’un voile.
Derrière elle, et sans lui, tu ne perdras pas la vue.
Ni la force de tes rames.
Un puits vide résonne.
Plein, il se tait.
L’océan, quant à lui, luit.
Jamais en silence.
Le corbeau noir s’est envolé. Voilà l’heure du papillon blanc.
L’important, c’est de veiller.
Sous le froc ou dans la foule, sur le pont ou dans la cave, qu’importe?
Sa plus haute noblesse est qu’elle peut être, sur la terre comme au ciel, reine, sage, mère, amante, impératrice, Dieu, ou ce qu’elle veut.
Il est un rien pur. Nul ne le voit, ni ne le conçoit. Plus on cherche, moins on sait.
(‘Gott ist ein lauter Nichts, Ihn rührt kein Nun noch hier’.’)
La solitude aide. On y garde de la distance. On est partout comme si le désert bruissait non loin.
A-t-on vu un ange se servir d’un fusil?
Ceux qui font la guerre ont l’intelligence obtuse.
Pourquoi ce vêtement miroitant?
C’est une défroque de comédien.
« La jeune fille et la mort »
©Philippe Quéau 2023 ©Art Kéo 2023
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Elle tremble, elle vacille, la petite âme.
L’aube noire s’est envolée. Voici le temps de la brûlure.
Elle tremble, elle vacille, la petite âme.
L’aube blanche apparaît. Voici le temps des cendres.
©Philippe Quéau 2023 ©Art Kéo 2023
Dans le pot d’argile crue, l’eau fuit, lentement.
Dans la guerre dure, la vie s’enfuit, brutalement.
Du miroir, que restera-t-il, dans quelque temps?