L’important, c’est de veiller.
Sous le froc ou dans la foule, sur le pont ou dans la cave, qu’importe?
L’important, c’est de veiller.
Sous le froc ou dans la foule, sur le pont ou dans la cave, qu’importe?
Sa plus haute noblesse est qu’elle peut être, sur la terre comme au ciel, reine, sage, mère, amante, impératrice, Dieu, ou ce qu’elle veut.
Il est un rien pur. Nul ne le voit, ni ne le conçoit. Plus on cherche, moins on sait.
(‘Gott ist ein lauter Nichts, Ihn rührt kein Nun noch hier’.’)
La solitude aide. On y garde de la distance. On est partout comme si le désert bruissait non loin.
A-t-on vu un ange se servir d’un fusil?
Ceux qui font la guerre ont l’intelligence obtuse.
Pourquoi ce vêtement miroitant?
C’est une défroque de comédien.
« La jeune fille et la mort »
©Philippe Quéau 2023 ©Art Kéo 2023
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Elle tremble, elle vacille, la petite âme.
L’aube noire s’est envolée. Voici le temps de la brûlure.
Elle tremble, elle vacille, la petite âme.
L’aube blanche apparaît. Voici le temps des cendres.
©Philippe Quéau 2023 ©Art Kéo 2023
Dans le pot d’argile crue, l’eau fuit, lentement.
Dans la guerre dure, la vie s’enfuit, brutalement.
Du miroir, que restera-t-il, dans quelque temps?
De la pulpe je ferai du miel,
De la parole je ferai des mondes.
Dans l’obscurité il faut une lampe,
mais la lampe est cachée en son corps même.
Ceux qui perdent l’usage des yeux contemplent l’infini des mondes,
et ceux qui voient pour voir sont saisis de cécité.
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